samedi 29 septembre 2007

Aladin et le référendum

En parfaite banlieusarde que je suis, on m’a appris que la ville était le mal incarné. Malgré les chaudes recommandations de l’autorité parentale, je vais parfois, le soir venu, salir mon âme à grands coups de Down Town Montréal.



Jeudi dernier, lors de mon escapade nocturne dans la capitale, j’ai appris qu’Aladin avait immigré à Montréal, si bien que je l’ai rencontré près de St-Catherine. Exaspéré qu’il était de se faire mépriser et de crier à qui veut l’entendre :

- Je ne suis pas un va nu pied.

Aladin s’était chaussé. C’est donc bottine à l’appuie que j’aperçue, de l’autre côté de la rue, l’ex de Jasmine. Son refus catégorique de porter des chaussures l’avait mené à sa perte. Un après-midi de septembre, il avait marché sur une seringue infectée et il n’en fallut pas davantage pour que sa tendre moitié le quitte. Quoi que la légende officielle ne le disait pas, Jasmine avait une libido débordante. L’état de santé d’Aladin faisait en sorte qu’il ne pouvait manifestement plus satisfaire la demoiselle. Celle-ci était désormais avec le génie bleu qui avait repris de ses couleurs sous les doigts agiles de la douce. Jasmine partie et la lampe égarée dans le déménagement, Aladin n’eut d’autre choix que de frotter celle qui prenait place entre ses cuisses, en public, parce que les gens, de toute façon n'avaient jamais eu de respect pour lui.



On se promenait en revenant des Foufs quand, dans une ruelle perpendiculaire à St-Cath, un homme, les pantalons à la mi-cuisse, s’adonnait, sans pudeur, à une branlette nocturne sur le trottoir de l’autre côté de la rue. Observant la scène je me suis dit à moi-même : mais où est le tapis et son ami le singe. Suite à cela, j’ai calmement et tout bêtement dit :

- ya un gars qui est en train de se crosser dans le coin.

Et nous avons continué notre chemin comme si de rien était alors que celui-ci rendait grâce à ses bas instincts. Il balançait allègrement son engin à droite et à gauche sous les rythmes endiablés de la nuit, de la pluie, du fond de ruelle et de la musique de club étouffée par le reste.

Attentat à la pudeur, grossière indécence ou peu importe : on n’a pas réagit : on devait faire quoi de toute façon?



Vive le Québec libre : Aladin, souverainiste jusque dans ses crossettes.




5 commentaires:

KAT a dit…

eh merde! trouvez-lui il lampe, qu'il frotte pas sa b...!!!!!

Matthieu Gadrat a dit…

wow,

messemble que je me serrait rapprocher doucement pour lui jetter un peu de change, juste pour le spectacle.

KAT a dit…

Salut Jo! je fais juste passer et remplir ta boîte à mail avec des messages sans message!!

Tourlou!!

p.s.: j'ai viré moine copiste

Anonyme a dit…

*ton fade, las et monotone*
"Eille, y'a un gars qui se crosse dans le coin"
"Ah, ben oui."

Philémon a dit…

Ca a donc bien changé la ville... Me semble que dans mon temps... ah entéka.