jeudi 24 décembre 2009

Direction Nord-Est

J’viens de finir un livre. Un bon livre, mais ça finit mal.

Ça ne finit pas on dirait. Ça finit qu’on ne sait pas où on s’en va. Ça ne devrait pas être comme ça dans la fiction. C’est censé nous aider à fuir la réalité, les livres.


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Il est fin mon père. Il ment pour moi. Il va dire que j’étais malade. Il ne ment pas tant que ça. Je n’ai juste pas envie de faire semblant.

Il est fin mon père. Il ment pour moi. Il dit que je dormais.

Il ne veut pas blesser les gens .

Il est fin mon père. Il me tappe dans le dos et me dit que je vais trouver quand je désespère de trouver un sens à ma vie, une direction.

vendredi 11 décembre 2009

- 5.25

Je me donne ben des airs avec mes lunettes tout droit venues du Mile End.

Peu importe.

Ça n’aurait pas fonctionné que ça fonctionne, avec ou sans lunettes.

Et, je ne suis toujours pas au stade où je fais des posts compréhensibles. Quoi qu'on puisse en dire.

samedi 14 novembre 2009

Je l'ai vu.

Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom.

vendredi 13 novembre 2009

D-E-U-I-L

En discutant des relations avec Pompee, il nous a redéfini le processus du deuil en y ajoutant une étape : la négociation.

Voici donc:


Déni

Peine

Colère

Négociation

Acceptation

Indifférence

Est-ce que ça fait du Négociateur-Claude Poirier quelqu'un de plus apte à faire son deuil?


Je m'oppose.

samedi 31 octobre 2009

I wish.

Qu'on me prenne en princesse et en charge pour une période indéterminée.

Il me semble que ça ferait du bien.

Rêve - 1

Quand tu parles trop, que tu perds contact avec la réalité à force de blablater.

Tu rêves la nuit que tu as fermé ta gueule pour une fois et que la vie a fait son chemin. Just for you.

Mais la vie a mouillé ton éponge comme si les chats avaient aussi perdu contact avec la réalité et par le fait même avec leur litière.

Qui-cé-qui-a-pissé-dans-mon-lit.

J'accuse Boulette, sur l'éponge avec son surplus de poids.

Inspire, expire.

C'est au son de musique irlandaise, live, que le sourire reviens tranquillement à ma face.

L'amertume et le "j'suis tout croche" reste à ma gorge, à mes épaules, à mes pieds ce qu'il a toujours été. Depuis le 29 février d'une année bisextile.

Je sais. Encore une date.

Quand ça se rend à mes mains parce que j'ai du mal à respirer, je me dis que la gravité aura vite fait d'amener ça jusqu'à mes pieds.

One fine day.

mardi 27 octobre 2009

La shit et la crise d'ennuie.

Manger de l’humus c’est pas pareil quand le représentant des adorateurs d’humus n’est plus in the club.

Un gain.

Dans le cadre de mon stage et de la défunte semaine sans emballage, j’ai commencé à amener mes sacs pour aller chercher mon pain à la boulangerie.

J’ai dû lui répéter trois ou quatre fois que j’avais amené mon sac pour qu’une fois à la caisse elle me redemande si je voulais un sac.

Je n’aurais jamais cru que mes relations de merde et ma pathétique tendance à l’acharnement me mènerait à quelque chose de positif.

J’ai eu mon pain pas de sac. Pas mal juste ça.

Loi de la toast au beurre de pean'

Tout ce qui monte redescend. Des boules après la brassière padée, mes pieds en bas de la marche où j’ai failli me planter à l’Escalier.

Stupide. Stupide high de rencontre.

Tu le sais que tu souris pour rien, que tu marches dans la rue comme une épaisse, en gabadant même sans musique.

"Ça c’est les souliers que j’veux m’acheter pour le temps des fêtes. Sont un peu grands, mais m’a mettre des bas de laine dedans. […] J’ai les pieds larges. Pi y’a mon ami, yé en chaise roulante […] y danse d’la claquette […]"
- Une dame aux capacités verbomotrices impostantes

Tout en opinant du bonnet, juste trop d'dans, high de rencontre oblige, je lui réponds un : « Bon temps des fêtes ».

Un bon temps des fêtes au mois d’octobre c’est précoce. Ça va pas.

Tu devrais savoir que ça allait finir en conversation d’adulte. Stupide conversation d’adulte.

Et le pire dans tout ça c’est que c’est plus sain comme ça. Mais qui a dit que j’étais saine ? Qui a dit que c’était sain d’être sain.

Je pense fortement que je devrais refouler encore quelques années. J’y travaille.

Je croyais extraordinairement me sentir pas trop comme un gros tas de marde. Un médium tas de marde disons.

mercredi 19 août 2009

Je te pète à la tronche

Le high de rencontre finit par crever.

Les illusions finissent par crever. Mais jamais complètement. Et c’est ce qui tue.

J’ai le pied enflé comme mon corps qui me dit de décolisser.

Ça va brûler vif là où on aime, comme une moton dans la gorge, dans l’estomac, un moton où on n’explique pas. Un gros nœud qui hurle que ça fait mal, de façon non cohérente, mais on comprend.


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Mes coups de deux par quatre relationnels me donnent foi en mon imagination débordante.

J’y ai encore cru. Putain. NAÏVVVVEEEE

J’aurais peut-être moins été prise de cours par le speach sur l’amitié. Et la bean sur le bras : rof.

Tout ça m'est revenu d'un coup comme si j'avais tout oublié. Mon imagination qui m’a encore mise dans la merde.

Mes bogues d'imagination m’amènent à reconsidérer le décès de mon blogue : comme je reconsidère tout. Anyway.

C’est un projet de le refaire renaître. Comme la femme à la parade de la fierté gay qui brandissait sa pancarte : "Je suis née à 37 ans".
Un projet, ce n’est rien dans mon cas. Parfois quelque chose. Mais c’est un début.

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- Ton blogue est tellllement déprimant
- Eillleeeeee
- Ça se voulait un compliment
¸ Vincent 15-08-09

vendredi 15 mai 2009

Étronita exposant mille.

Cuz Iiiiiiiiiiiiiiiiiiiii feel like un étron.

Sur l'air d'une toune dont je ne me souviens pas le nom.

Le titre.

dimanche 8 mars 2009

Citation 10


Et, si t'as pas de téléphone, c'est normal que les gens te rappellent pas Josiane.

- Rémi

Disons que ça explique tout!

Journée de la chix avec une heure en moins.

Je reformule et reformule des conversations dans ma tête.

J’ai retrouvé mon spot, à ma fenêtre, dans mon divan, avec mon lampadaire.

Par la fenêtre, c’est pas le plus beau morceau de paysage - surtout depuis les nouveaux développements.
Pourtant, à mes yeux ce l’est.

J'aime la fraîcheur de la fin de l'hiver. L'illusion que ça va durer toujours.

Voir la lumière, le coucher de soleil du « on a avancé l’heure » ça me rend fucking bien.

Ça mérite un « fucking », même si je fais cheap.

Le cheap c’est positif. Comme quand je mets mon kit anti-viol de troll de combat.

Je respire. Je procrastine.

Le Canadien vient de compter. Mon frère gueule : Wooooooooééééééééééééééééééééé tiens toé. Et re-Woooééééééééééééé

Zachary Richard chante sur repeat. Je gueule avec lui. Esti de duo.

Mon père est mielleux au téléphone, raccroche et dit « criss de folle ».
Tout n’a pas changé tant que ça.


samedi 7 mars 2009

Once upon a time A’Shop

Jour 1 :

Aimer c’est aliénant. A’shop aussi. C’est ma première journée.

J’ai mis ma belle ra-noune en vieux coton mort pour l'occasion. J’ai pas eu le temps de me faire les jambes, mais paraît que c’est ça l’amour : L'Authenticité pi ben d’autres affaires.

Être ouvrière et pouvoir espérer pour la pause de 4h00 en sachant qu’au moins, elle va inévitablement arriver. On ne me contera pas d'histoire. Il y a toujours l'avantage que tout est ben clair : tu fais tes piles à l'équerre. Period.
Pas de faux espoirs. Que de valorisation.

En hommage au 3R [Recycler-Réutiliser-Récupérer] j’ai découpé les vieilles images de mon calendrier 83’. Des belles images de pillosité et de virilité sur ma machine : on s’évade comme on peut.

En plus, une nouvelle vie s’offre à moi: je vais pouvoir me faire dire par mon boss qu’on peut rester amis. Nice.

Je vais revenir chez moi, avoir des crottes sur le cœur pi faire chier tout le monde avec ça.

C’est fucking beau l’Amour.

Jour 2 :

A’ shop, entre deux machines, j’ai rencontré un gars: un poète qui dit.

Il m’a lu un poème dans cafétéria à l’heure du dîner, entre deux horoscopes pi les mots croisés.

C’était sur la merde. Ça dl’air de rien, mais c’est beau la merde.

But, it’s complicated.

Il me parlait de son amour déchu, conséquemment de ses malaises gastriques, de son deuil non-fait comme une trace de merde indélébile dans’ bol.

Il avait le piton collé et parlait d'elle sans arrêt - sa trace de merde persistante, collée ben dûr. Le monde avait beau lui dire de passer la brosse et que de toute façon il ne fallait pas s’en faire : « une de perdue dix de retrouvées ». Rien à faire. C'était que cette trace - cette merde - cette fille, il l'avait dans la peau.

Y’a finit son poème, j’avais la larme à l’œil, presque des effluves de furtifs jusqu’au nez.

Des gars romantiques ça court pu les rues.

C’est fucking beau l’Amour.

Jour 3 :

Fack comme j’étais en peine d’amour moi aussi, on a décidé de se marier en juillet.
Le principe du plaster.

Trente ans plus tard :

Ça lui arrive encore de m’appeler par le nom de son ex pendant l’Amour.

Comme quoi ça peut être long en revenir.

C’est fucking beau l’Amour. Les deuils non-faits aussi.
[Edit]
Le deuil ça fait tellement 1987.
Tsé, avant que je naisse.