samedi 17 juillet 2010

Plein de jours plus tard à 11:59

Je suis encore en vie.

Et je ne pense plus plein de trucs que j'ai écrit.

Certaines choses vont rester longtemps.

Mais c'est moi, ça.

lundi 8 février 2010

Passée date.

Je fonctionne par association et j’adorrrreeeee les anecdotes. Même si parfois, elles sont vraiment inintéressantes.



Ainsi, quand on dit « du beurre sur ton bagel ? », je pense tout de suite à la pute du Tim Horton qui a mis du beurre sur mon bagel alors que je lui ai dit que je n’en voulais pas.

Quand on me dit « examen de conduite » : non ça je l’ai raconté beaucoup trop de fois.

Quand j'entends « couple », je pense immédiatement à « vous allez vous faire mal ».

Quand il est question de « carte d’assurance maladie », je pense tout de suite à Ella qui s’est fait usurper son identité par une prostituée transexuelle.

Quand on me raconte une histoire de plombier, je raconte l'histoire de mon plombier adepte de camps de nudistes de qui j'ai fait un shooting photo.

Quand on prononce « beurre d’arachide » je vois carrément la quantité astronomique de pots de beurre de pean’ qu’on a à la maison et je ne peux m’empêcher d’en parler.
Par contre, à mon grand désarroi, j'ai appris récemment de la bouche de la soeur de Shlou, Jwale ou Jouale - je ne sais pas comment on l'écrit - que ce n'est plus in de dire beurre de pean'.

21 ans et déjà passée date, c'est rof tout ça.

lundi 1 février 2010

Plamondon's Family

Je suis allée à la pêche sur la glace samedi dernier. Ça faisait vraiment longtemps qu'on n’avait pas fait d'activité avec la famille Plamondon. Ma cousine et mon cousin que j'adore et avec qui je passais une bonne partie de mes étés étant petite, y étaient. J'ai aussi revu mon oncle Raymond que je n’avais pas vu depuis plusieurs années. Quand je l’ai vu arriver, je me suis lever pour le prendre dans mes bras, mais je ne savais pas s’il me reconnaissait.

- Est-ce que tu me reconnais ?
- Josiane, tu ressembles à ta mère

Ça faisait une éternité qu’on ne m’avait pas dit ça et honnêtement je n’ai pas l’impression de ressembler à qui que ce soit. Je ne me pose pas assez de questions sur d’où je viens. Peut-être est-ce que ça a un influence sur où je m’en vais.

Bref, mononcle’ m’a chaleureusement offert de son vin maison : le Raysin. Ça torchait pour vrai, il faudrait que j’apprenne à en faire moi aussi. Je rajouterai ça à ma liste de projet à réaliser dans le merveilleux monde du parascolaire. Je me suis mentalement promis d’aller faire un tour pour voir comment c’était rendu à st-je-ne-me-souviens-jamais.

Ça m'a rappelé beaucoup de souvenirs. Des étés à apprendre à nager, à faire des concours de bombe dans la piscine en se rentrant des échardes dans les pieds à courir sur le deck, se faire dorer la couenne dans des trips improvisées avec des vieilles chambres à airs. Mon oncle Raymond qui pitchait de la monnaie dans le fond de la piscine pour qu’on aille la chercher. Je pensais pouvoir me payer un château avec ça tellement je n’avais aucune notion de l’argent. L’été à clouer pour fabriquer des chevrons : on trippait. Et que dire de la bonne bouffe de ma tante Thérèse.

Je me souviens avec nostalgie des soirées autour du feu. Aujourd’hui, à toutes les fois que l’odeur du feu vient à mon nez, j’ai une pensée pour cette époque et ces beaux moments. Mon frère qui jouait dans le feu toute la soirée et moi qui bouffait tout ce qu’on pouvait faire griller dessus, mais surtout des toasts avec de la bonne confiture maison à ma tante Thérèse. Elle m’avait appris à dire le mot magique quand je demandais telle l’enfant gâtée que j’étais « J’veux du jus ». J’avais une grande gueule.

Le chalet de mes grands-parents était sur le même terrain, on faisait la navette entre les deux maisons. Mes grands-parents avaient des framboisiers. Je devais avoir 2 ans et on m’avait mis naked dans un bassine d’eau froide parce qu’il faisait vraiment chaud. On me racontait cette histoire souvent, j’en avais même fait un dessin quelques années plus tard. Les fesses à l’air dans un plat d’eau, je suis donc partie en route vers ma toute première fugue. On m’a retrouvé en commando et sans haut dans les framboisiers à me bourrer la face.

Et la fois du gâteau. Un classique des anecdotes du temps des fêtes. Deuxième fugue de ma part chez les Plamondons. J’ai fait ma crise d’adolescence en bas âge. On m’avait retrouvé la face dans mon gâteau alors que je n’avais de plus éloquent à dire que « Moi c’est le crémage que j’aime ».

Samedi dernier donc, j’étais très contente de revoir où en était ma famille. Ma cousine Rachel m’a raconté une parcelle de mon enfance dont je ne me souvenais pas. Mon frère, alors apprenti prof de FPS ou de Biologie, c’est selon, voulait m’expliquer que j’avais une vulve :

« Tu as une BULBE »

Cela voudrait donc dire que je serais très fertile ou que j’enfanterai des tulipes.

dimanche 31 janvier 2010

VA CHIER BONHOMME

Le fantasme de bonhomme, ça faisait un maudit bout qu’on l’avait. Je ne me souviens plus d’où c’est né, mais on l’imitait allègrement en se promenant dans l’appart’ à grand coup de « Saluuuuutttttttttttt Bonhommmmmme » et de « Je lèveeeeeee la jambe ». Le tout, il va de soit, avec la voix enchanteresse de Bonhomme.

Un matin donc, en allant chercher du lait au dep’ le plus hot en ville, Le Majestic, nous découvrîmes la tronche de l’être aimé induite dans de la publicité abusive sur les boîtes de lait : Bonhomme. Nous étions invité-e-s à aller se geler les fesses au Carnaval de Québec édition 2009, ce que nous fîmes sans hésiter, la fin de semaine suivante. Nous ne sommes pas seulement victimes des standards de beauté présentés dans la pub, c’était maintenant Bonhomme qui contrôlait nos cerveaux.

Samedi matin, on s’était levé crissement tôt pour voir Bonhomme, c’est dire tout l’amour que nous lui portions. On the road pour Québec, on se fait donc un petit shooting photo dans la voiture question de réchauffer l’appareil avant le moment fatidique avec Bonhomme.

Deux heures et quelques plus tard, nous étions près du but. Arrivées dans la Capitale, nous n’avions qu’une idée en tête, retrouver l’homme, la bête, la mascotte, tout-e vêtu de blanc. Quoi qu’il en soit, une fois l’automobile stationnée, nous fîmes de nos yeux des radars afin de trouver la file qui nous mènerait à la chose en question dans le but d’être photographiquement shooté avec celui-ci. Jusque-là tout va bien. Nous sommes dans la file avec une bande de morveux. WHAT THE FUCK : IL Y A DES ENFANTS AU CARNAVAL. On avait pas pensé à ça, ne considérant pas qu’une fixation pour Bonhomme pouvait être autre chose qu’un passe temps pour adulte comme nous le sommes tant.

Malgré tout, le grand moment arriva, on s’avancait sur le stage, en direction de Bonhomme. On était très fébrile et quelque peu intimidées par tant de prestance. Mais plus on approchait de lui, plus on se rendait compte que quelque chose clochait. Entre nous, on n’osait pas rien dire, après tout, on s’était tappée Montréal-Québec pour le rencontrer et vivre un moment unique.

-BONHOMME (dans sa tête plus jaune que blanche) : ahahah Joyeux Carnaval
-MOI : Bonhomme, lève la jambe, lève la jambe.
-BONHOMME : Joyeux Carnaval les filles ahahah
-MOI : Ah come on Bonhomme, lève la jambe


La photo avait déjà été prise : LE GROS TABARNACK. Y’avait même pas levé sa criss de jambe, même pas essayé. Qu’il vienne pas nous dire qu’il a des problèmes de jambes : Y TRAVAILLE UN MOIS PAR ANNÉE SACRAMENT. Espèce de grosse mascotte défraîchie de marde, un autre esti de Junk qui est venu briser nos espoirs de fillettes.

Détruites à jamais, nous avons essayé de garder le moral, mais rien n’y faisait. Nous avons fait une glissade et avons pris quelques photos avec des totems gossés dans de la glace, mais on ne retrouvait pas le goût à la vie.

Nous avons fini la journée dans une chambre d’hôtel à Lévis à regarder la parade du Carnaval à la télévision et à envoyer chier Bonhomme qui apparaissait à l’écran.

Mon père a beau me proposer des hypothèses un an plus tard "Il avait peut-être la diarrhée et ne voulait pas tracer dans son costume en levant la jambe?", j'suis toujours en criss.

vendredi 29 janvier 2010

La femme pas d'coup.

Je marche, je danse et mes épaules défient la loi de la gravité. Et, sans que j’en aie connaissance, je me retrouve à être une femme pas de coup.

- Essaie de garder tes épaules moins hautes
- Je sais, mais elles montent toutes seules

- Mon prof de danse et moi

Et comme disait Bruno Blanchet : le p'tit bonhomme pas d'coup, y'était pas très heureux, mais y savait danser [Imaginez l'air d'une chanson pour enfant là-dessus, ça rockait].

lundi 25 janvier 2010

Défragmentation de l'histoire.

De l’auto-fiction, c’est tellement facile. Peut-être, je m’en sacre. Ma fiction, vous ne la connaissez pas tous alors vous en oublierai possiblement l’auto.

Il y a également ceux qui me lisent et qui sont conscients de l’auto dans la fiction. Mais ça me va.

Et comme ce qui inspire est souvent lointain et douloureux alors qu’on se le remémore, je vous ressasse donc une vieille histoire. Alors que j’essaie encore de vivre le moment présent comme ils doivent le dire dans des merdes comme The Secret, que j’essaie de respirer comme mes ami-e-s chemineurs et capoté-e-s de Yoga le font, je ne trouve pas de près ce qui pourrait m’inspirer entre toutes ces journées de merdes qui commencent, l’épicerie qui ne se fait pas malgré que je n’ai que ça à faire, mes regards qui se perdent partout ailleurs.

Bref, voici un souvenir old en criss.

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C’était de ces journées où on veut concilier ce qui ne l’est pas.

Hiver 2008 : l’UQÀM était en grève. C’était ma première session, j’étais dans les vapes et en amour, mais je ne le disais pas, même à moi-même. C’était ben trop loser que mon inconscient me disait à moi-même.

Un soir de mai, je crois, j’avais commencé à boire je ne me souviens trop où et ça c’était terminé dans l’appartement vide d’une fille en histoire. Elle était illusionnée, des textes enflammés, l’amie d’un ami. L’alcool me rendait étrangement familière, ce qui n’est pas resté, mais ça c’est une autre histoire. Bref, je lui faisais l’éloge de son texte dans le Montréal Campus avant de partir en escapade dans les rues de Montréal. Rues que je ne connaissais pas, à ce jour. Je n’y habitais pas encore. J'avais cru ne pas m'y perdre, mais je me faisais croire bien des choses jadis.

J’étais donc dans ce party d’appart’, plus aucun meuble : fin de bail, début de voyage et etc. Quille à la main, je discutais du statut de la shtroumfette. Était-elle hétérosexuelle par défaut ou se masturberait-elle pour le reste de ses jours ? Dans mon état, plutôt liquide, je trouvais que ma théorie avait beaucoup de sens : le tout récité devant un auditoire peu nombreux, mais attentif, surtout saoul. Sauf un, il ne buvait pas, mais mes conneries l’amusaient par moment, comme celui-là. Ça l’amusait. Je l’amusais, mais sans plus. Encore aujourd’hui, en 2010.

Ce qu’il y a d’étonnant avec les quilles de 9% c’est qu’elles vous – lire me - font perdre la notion du temps. Déjà qu’en temps normal je n’ai pas de montre et accessoirement, suis peu ponctuel, j’étais encore moins consciente du temps qui passait. Et on me disait de rester et j’étais charmée par cette douce attention.

Quand je me décidai de partir, l’homme en leggings de course que je portais alors dans mon cœur m’escorta jusqu’à la porte. J’en avais les larmes aux yeux : j’avais encore moins d’orgueil quand le fruit de la fermentation me tenait. Mais bon, je l’aimais de cette façon idiote dont les gens aiment. Et il ne m'aimait pas comme les gens n'aiment pas, d'aucune façon particulière.

En m’en allant, j’avais l’air d’avoir ma vie en main, de ne pas dépendre de celui qui me tordait les trippes tellement il me faisait tripper. J’avais l’air.

Sur la route, un couple ouvert me suivant, à moins que je suivais un couple ouvert ? C’est flou, je ne me souviens plus. L’une devant l’autre, elles parlaient allègrement de leurs autres baises, ben à l’aise.

Et on s’est perdu. J’étais déjà tellement en retard. Je devais me rendre au Café Campus pour 11h00 : il devait être 12h30 et je ne savais pas encore la différence entre l’Est et l’Ouest.

J’utilisai ma technique infaillible qui consiste à demander mon chemin au plus de monde possible délibérant moi-même de la crédibilité des indications que toutes ces personnes m’avaient généreusement données. Un échantillon de 10 personnes devrait suffire, analysant les informations qu’ils me donnaient à l’aide d’une grille très très aléatoire, qui évoluait au même rythme que je les jugeais, gratuitement.

1h35 : Café Campus

J’arrive là-bas et je cherche les filles, je cherche. Et comme je suis saoule je cherche de plus belle. Juste assez lucide pour me dire que je ne le suis peut-être pas assez et que je devrais refaire le tour encore une vingtaine de fois, au cas ou elles auraient échappées à mon attention plus très attentive. Avec mon sac à dos et mon mentaux encore sur le dos, le STAFF – c’était écrit en grosse lettre sur leurs T-Shirts, on ne pouvait pas se tromper – me trouvait louche. Je n’ai jamais trouvé les chix. Je suis ressortie et on m’a redonné mon cover : ils sont plein de compassion ces gens staffés.

Je n’habitais pas à Montréal.

Je n’habitais pas à Montréal.

Fuck : je n’avais aucun endroit où coucher.

Et à ce moment-là, je fis ce que j’avais fait pendant toute la session, n’apprenant pas de mes erreurs, ne les qualifiant pas encore d’erreurs : je suis allée l’ATTENDRE dans l’entrée de son bloc appartement. Je savais qu’il ne tarderait pas à entrer, mais je ne savais pas quand.

Cette nuit là, j’ai dormi un partie de la nuit avec les sans-abris dans l’entrée. Ils étaient deux, un homme et une femme collés sous les couvertues, sous les boîtes aux lettres, près des publi-sacs. J’étais là en ATTENDANT qu’il arrive et qu’il m’offre l’hospitalité, habitué qu’il était de subir, lorsqu’il était acculé au pied du mur.

Il était quand même crampé de me voir là. Ce rire que j’avais oublié quand je l’ai revu il y a quelques mois : quand je l’ai revu avec son [Insérez son prénom ici] est maintenant en couple.

Mais cette nuit-là, je l'ai passée dans ses bras, en ne me laissant pas trop aller contre son corps : je savais que ça serait toujours éphémère comme sensation. Le matin, il m’a dit que je sentais l’alcool. Pas étonnant.

J’ai dû repartir de là en braillant, je ne me souviens plus, mais sans doute.

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Des fois, quand je ne feels pas, j'aurais envie de retourner me coucher dans son entrée, de le revoir et qu'on se jase ça.

Mais bon.

On défragmente les ordinateurs pour leur pimper le système. J'ai beau défragmenter l'histoire en paragraphes, ça ne reviendra jamais comme c'était. Et c'est tant mieux.

Citation - 13

"Un poisson rouge, on doit nourrir ça à tous les jours?"

- Moi-même, signifiant ainsi mon ignorance face au monde adulte 24-01-10




"Ça me fait de la peine que ma position horizontale soit mon ancienne position verticale."

- Vincent, en analysant sa bed's 24-01-10




"C'est quoi les jeux de la géo, y'analysent des roches en gang?"

- Vin, la même maudite date

jeudi 21 janvier 2010

Citation - 12

"Se réapproprier le pouvoir phallique du mouvement brusque."

- François 09-12-09

Mon ami étudiant en sexologie en immitant un psychanalyste à 2¢ qui théorise sur le freinage en patin.

mercredi 20 janvier 2010

Citation - 11

"Même démaquillé j'ai pas envie de lui."

- Ella, en parlant de la communauté Douche

À patin, je ne sais pas freiner.

C’était début décembre, quand on pouvait encore utiliser nos vélos, mais qu’on se gelait le cul à le faire. C’était pourtant beaucoup moins compliqué que de prendre les transports en commun et de se perdre, encore. Le nord, le sud, l’est et l’ouest ont cette tendance à ne pas être clair. Je trouve.

Arrivé à bon port, un pack de 6 en main. Un pack de 6 pour deux : tsé quand t’as pas prévu qu’il y aurait des mal aises et que tu aimerais plonger tête première dans une bière. Te vautrer dans le houblon pour oublier que tu n’avais pas envie – ni prévu - de discuter de qu-est-ce-que-tu-vis-ou-que-tu-ne-vis-pas-qui-te-déprime all night long.

Ainsi, pour faire de la fuite, je me dirigeai où Micheal susurrait à mon oreille BEAT IT.

Une de mes trois bières à la main, je dansais donc dans le milieu du salon, juste un peu feeling, quand l’idée m’a prise de faire une joke poche à un gars.

L’ayant aperçu que l’instant d’un RACRA, je n’ai pas réfléchit et m’empressai de lui faire un blague de mauvais goût, juste parce que ça me faisait rire. Je ne faisais pas ça pour séduire, juste l’inspiration du moment. Une joke de couilles et de température pièce. Ça ne vaut même pas la peine de raconter.

Le genre de truc débile qui ne vient pas quand je suis en présence de gars qui m’intimident. Au moment opportun, elles ne sortent pas ces blagues là. Celles qui donnent l’impression qu’on est à l’aise et qu’on s’en sacre. Elles ne sortent pas parce que je suis beaucoup trop occupée à compter mes pas dans ma tête - à penser à ce que je vais dire. Comme quand tu danses avec quelqu’un que tu veux impressionner, mais que tu finis par lui piler sur les pieds. Bien jouer.

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Je dois avoir l’air à l’aise, mais pas trop Hochelag’. Vive d’esprit, mais pas show off.
Avoir une bonne posture, du tonus, mais ne pas être raide comme une barre. Être relax, mais pas molle.

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Ouf. Doser. J’avais plutôt une forte tendance à chiller avec les extrémités.


- Laisse-toi aller Josiane.
- Quel conseil de marde.


Bref. J’en étais à : je dansais et je me suis mise à parler à un gars. Une discussion sympathique.

Finalement.

Il me parle qu’il écrit. L’alcool a dû s’occuper de ma face à ce moment-là parce que je ne me souviens pas lui avoir répondu.

Je lui parle de mon ambition du moment : devenir patrouilleuse à patin. Il me dit trouver ça charmant : il voulait manifestement baiser.

Je lui ai donné mon numéro avec sur le papier, mon prénom et mon nom de famille. J’allais quand même lui donner la chance d’aller stalker mon Facebook et de choker. J’suis pas bitch quand même.

La fin de l’histoire c’est qu’il m’a rappelé.

On s’est daté.

Qu’il ne m’a pas baisé.

Que je ne suis pas devenue patrouilleuse à patin. Surtout. Je ne sais même pas freiner.

lundi 18 janvier 2010

Happiness Is A Warm Gun

Je m'endors, saoulée de cette Molson 7,5% toute d'une quille vêtue.

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Ça fait 15 ans qu’on est ensemble mon mari et moi, votre mari et vous. Nous entretenons l’image du couple heureux devant tout notre – nos - entourage-s. Le monde trip dans le temps des fêtes. Ils ont besoin de nous pour y croire.

Y'a pas d'quoi.

Un devoir envers l’humanité : la gaver de normalité et de cette possibilité. Le bonheur quoi.

Ça marche.

Et moi je suis là 15h28 à me demander comment jouer mon rôle. Il me semble qu’hier, il y avait plus d’intonation dans mon « pi ta journée ? ». J’étais plus crédible. Nous devrions penser à en parler à notre psy. Quoi que, je pense de plus en plus à engager un metteur en scène. Tant qu'à rester fucké, on va investir dans la culture et s'inspirer de cette frivolité pour le quotidien. Parce que j'ai décidé qu'il serait frivole cet artiste. À défaut de l'être moi-même.

Et ce soir, après l’amour qui n’en est plus, nous nous demanderons à qui cette tendre moitié pense quand elle ne nous baise plus.

Je parle au je, au nous, au passé, au futur, au présent.

Qu’importe.

Le bonheur. Et on a rentré ça dans la tête de nos enfants. Qu’ils devront se caser au plus tard à l’université : ça les rendra heureux. Une petite déesse aux mêmes ambitions : l’absence de noeuds dans l'estomac - ceux qui font qu'on y croit- remplacé par tant de cohésion. Cette université qu’ils auront dûment complétée après leur pré-universitaire ingurgité en deux ans. Top chrono, back à back : l'avenir en quelques plans de cours! Sans aucune passion, rien de vraiment assimilé : mais un cote R qui rock.

La vie c’est une cote R et ben des apparences.

Et il aura eu un nom composé notre petit premier. Parce qu’on n’arriverait pas à choisir entre deux noms.

Et il va domper les filles qui ne savent pas où elles s'en vont. Parce que ça ne "fit" pas.

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Je me réveille désaoulée de ma quille de Molson 7,5% : J’ai 21 ans.

Et le pire, c'est qu'une famille comme ça m'a déjà animée de ses membres, de ses soirées dans l'sofa et que j'étais bien.

Je n'ai jamais vraiment su s'ils faisaient semblant. Je le saurai dans 15 ans.

On prend toujours un temps à dissocié le faux du vrai.