Malgré tous les efforts à me prouver le contraire, je suis sentimentale. Règle d’or de la sentimentale par excellence: je garde tout objet étant susceptible de me rappeler un bon moment, une personne ou n’importe quoi d’autre. On ne se limite et ne se résonne pas quand il s’agit d’émotivité. L’autre soir, je cherchais désespérément le sens de la vie suite à mes tentatives de socialisation échouées : je devais dénicher un plan B. Je me suis donc lancée sans retenu et assidument dans ce qui s’est avéré, compte tenu du niveau d’emmerdement qui envahissait toutes les molécules de mon corps, être le ménage de porte-feuille le plus organisé et minutieux depuis...bofff...le Moyen-Âge disons. Ainsi, j’avais établi un plan d’attaque qui se voulait infaillible si je ne l’oubliais pas au beau milieu de l’opération (la mémoire est une faculté qui oublie…et comme on se fou un peu de mon porte-feuille, ça aide pas). Trois tas furent mis en place dans le but d’entamer le classement qui s’annonçait pénible considérant le peu d’attention que je porte habituellement (quand il m’arrive de voir mes amis et de jouir du loisir d’avoir mieux à faire et de m’en colisser) à ce genre de conneries.
Tas 1 : Sous-Tas 1 : crap – Sous-Tas 2 : recyclage (créé spécialement pour ne pas culpabiliser par la suite en faisant un essai sur l’environnement)
Tas 2 : Factures importantes…maximum deux dans mon cas…c’est représentatif du sérieux de mon avenir et de mes responsabilités.
Tas 3 - Le plus considérable : factures non-importantes, mais qui me rappellent la fois où et l’autre avec…tu te souviens…non….et on s’en fou : Pas moi. La nostalgie numérique comme on dit. On dit pas ça, c’est vrai. Peu importe.
Mention spéciale pour le Tas 3, flambeau de mon existence. Il me permet de tout garder sans culpabiliser ou me sentir ridicule. Après tout, si le tas a été créé, c’est bien pour une raison. Alors, je m’en sers. Facture de restaurant la fois où avec lui…billet de La Ronde : souvenir d’une caresse…billet de cinéma : le gars courait de façon étrange dans le film : c’était drôle : je ne peux pas jeter ça…un texte de chanson grivoise, création commune et mémorable…et j’en passe.
Au nombre de factures que je garde, je me suis dit que si à 40 ans j’étais comptable et que je faisais du scrap-booking, ça pourrait plutôt avoir l’air de ça :
Les vacances d’une comptable : mon scrap-book version facture.
- De toute façon, les photos, c’est tellllllement primitif. Pfffff.