Il va y avoir du sport - Pas avec la Bazzo
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J’ai été élevé avec mon frère, par mon père, dans un univers typiquement masculin. Peut-être pas si typique que ça quand j’y pense. Dans le meilleur des mondes, j’aurais pu en retirer certains bénéfices tels que savoir réparer une crevaison, ne pas faire de la conduite automobile mon pire cauchemar, savoir me raser la barbe si un mauvais sort m’étais jeté. BREF. Les choses furent différentes. La vie est ainsi faite que ma pseudo hyper-activité de l’époque, encore présente en vestiges, m’a souvent poussé à bouger plus que mon frère. Nos échanges limités au stricte minimum, quelques grognements pour signifier nos intentions, sans plus. Plus jeune, j'étais plutôt occupée à balancer du sable dans les cheveux des autres petites filles, mordant le mollet de mon enseignante by the way. J’étais un vrai petit cadeau du ciel, surtout pas un accident qu’on m’a dit. Surtout pas.
…
L’héritage dit de "male" que mon frère m’a légué n’est toutefois pas inexistant. Il me transmet tout de même sa passion pour le hockey via les murs tremblants de notre jolie maison (ces murs sur lesquels il était si bon de grimper juste pour le juvénile plaisir de faire rager LES gardiennes. Doux souvenir.)
…
Maintenant - Le Hockey.
D’abord, les games hors concours avant la saison. J’en ai eu vent un certain soir, sur la terrasse du St-Sulpice alors que l’alcool faisait son effet sur l'accélération du débit des mots qui sortaient de ma bouche et sur ma capacité à intervenir inutilement dans une situation X (i.e. une situation X où je n’ai pas d’affaire). Deux fières partisans du tricolore, arborant fièrement bleu-blanc-rouge des pieds à la tête, fêtaient la victoire du CH tout près de notre table. De ma subtilité plus que légendaire je me suis mise à hurler, c’est peu dire, "Ça sent la coupeeeeeee", brandissant fièrement les bras dans les airs. Sans doute traumatisés par ma grande gueule et mon ti-t’œil de t’as-trop-bu ils ne semblèrent pas réceptifs à mes élans. Même eux, attriqués comme ils l’étaient, ne semblaient pas convaincue. À mon sens, on en a rien à faire de qui va gagner la coupe, comment, pourquoi, où. L’important c’est d’Y croire (avec Y majuscule, ce n’est pas rien). Leur manque d’enthousiasme m’a fait de la peine en femme ivre que j’étais, en femme devenue émotive après l’absorption de boisson X tant primées en période Y. Toujours est-il que ce manque de convictions ne m’a pas encouragé à suivre la saison de hockey du CH, parce qu’en temps normal, moi non plus je ne prends pas ça à cœur. Et stupidement, comme ça, ces inconnus n’avaient pas réussit à me transmettre leur passion et dieu sait que je suis passionnée quand je m’y mets – quand madame sangria est de concert avec moi.
Et bang je n’ai pas écouté un seul match cette année, comme toujours. Depuis cette brosse, j’ai calmé mes soudaines pulsions partisanes laissant plutôt place à d’autres activités que je juge plus constructives tel qu’écouter Martineau donner son avis sur tous les sujets imaginables de cette planète et par le fait même, le maudire.
…
Mais.
Tout n’est pas perdu.
Mon frère, partisan numéro un du tricolore (dans la famille en tout cas), me permet de suivre distraitement, mais sûrement, la saison. De tue-tabarnackkkk à yeahsdjgbiufnisdfbahhhhhhhhhhhhhhhhhh (étant écrit ici une abréviation minimaliste de l’onomatopé représentant le bonheur envahissant de mon frère face aux bons coups de son équipe pour laquelle il porte un attachement national pas si national que ça) les cordes vocales de monsieur s’en donnent à cœur joie dans des crescendos rivalisant avec le talent de l’harmonie d’Euclide-Théberge. Ses hurlements, dignes de l’époque où la peine de mort sur chaise électrique était toujours légale au Canada ou du temps où les groupies criaient, se touchaient à outrance devant les charismatiques Beatles-Elvis-autres-artistes-qui-vous-viennent-en-tête-et-qui-pourraient-inspirer-d’érotiques-voir-autres-pensées-excitantes c’est selon. Son ton de voix oscille alors entre celui d’un homme des cavernes et celui d’un autre être vivant non-identifié, mais assurément avec poil. Toujours est-il que ma maison mal isolée me permet de suivre tous les détails sonores d’un match de hockey, le pointage, les punitions contre NOTRE équipe etc.
Je ne sais pas si les Canadiens feront les séries cette année ni si ils se rendront jusqu’à la coupe, mais malgré ma baisse d’enthousiasme face à la saison actuelle (baisse d’enthousiasme exactement proportionnelle à la baisse du taux d’alcool dans mon sang) une partie de ma vie est reliée à Latendresse-Koïvu-Huet-ou-Ti-coune-numéro-quelconque, l’espace d’un instant, comme ce soir. Ça me rassure quand même que les murs de ma chambre vibrent de la soudaine vitalité du frère Plamondon, François de son prénom.
Mon frère me permet donc d’être multifonctionnel, de pouvoir m’adonner à ce que j’aime le plus tout en suivant le match et pouvoir dire à la job demain : ctait-tu-pas-beau-le-match-hier ou bedon y-vont-tu-échanger-Huet-oui-ou-merde.
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L’héritage dit de "male" que mon frère m’a légué n’est toutefois pas inexistant. Il me transmet tout de même sa passion pour le hockey via les murs tremblants de notre jolie maison (ces murs sur lesquels il était si bon de grimper juste pour le juvénile plaisir de faire rager LES gardiennes. Doux souvenir.)
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Maintenant - Le Hockey.
D’abord, les games hors concours avant la saison. J’en ai eu vent un certain soir, sur la terrasse du St-Sulpice alors que l’alcool faisait son effet sur l'accélération du débit des mots qui sortaient de ma bouche et sur ma capacité à intervenir inutilement dans une situation X (i.e. une situation X où je n’ai pas d’affaire). Deux fières partisans du tricolore, arborant fièrement bleu-blanc-rouge des pieds à la tête, fêtaient la victoire du CH tout près de notre table. De ma subtilité plus que légendaire je me suis mise à hurler, c’est peu dire, "Ça sent la coupeeeeeee", brandissant fièrement les bras dans les airs. Sans doute traumatisés par ma grande gueule et mon ti-t’œil de t’as-trop-bu ils ne semblèrent pas réceptifs à mes élans. Même eux, attriqués comme ils l’étaient, ne semblaient pas convaincue. À mon sens, on en a rien à faire de qui va gagner la coupe, comment, pourquoi, où. L’important c’est d’Y croire (avec Y majuscule, ce n’est pas rien). Leur manque d’enthousiasme m’a fait de la peine en femme ivre que j’étais, en femme devenue émotive après l’absorption de boisson X tant primées en période Y. Toujours est-il que ce manque de convictions ne m’a pas encouragé à suivre la saison de hockey du CH, parce qu’en temps normal, moi non plus je ne prends pas ça à cœur. Et stupidement, comme ça, ces inconnus n’avaient pas réussit à me transmettre leur passion et dieu sait que je suis passionnée quand je m’y mets – quand madame sangria est de concert avec moi.
Et bang je n’ai pas écouté un seul match cette année, comme toujours. Depuis cette brosse, j’ai calmé mes soudaines pulsions partisanes laissant plutôt place à d’autres activités que je juge plus constructives tel qu’écouter Martineau donner son avis sur tous les sujets imaginables de cette planète et par le fait même, le maudire.
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Mais.
Tout n’est pas perdu.
Mon frère, partisan numéro un du tricolore (dans la famille en tout cas), me permet de suivre distraitement, mais sûrement, la saison. De tue-tabarnackkkk à yeahsdjgbiufnisdfbahhhhhhhhhhhhhhhhhh (étant écrit ici une abréviation minimaliste de l’onomatopé représentant le bonheur envahissant de mon frère face aux bons coups de son équipe pour laquelle il porte un attachement national pas si national que ça) les cordes vocales de monsieur s’en donnent à cœur joie dans des crescendos rivalisant avec le talent de l’harmonie d’Euclide-Théberge. Ses hurlements, dignes de l’époque où la peine de mort sur chaise électrique était toujours légale au Canada ou du temps où les groupies criaient, se touchaient à outrance devant les charismatiques Beatles-Elvis-autres-artistes-qui-vous-viennent-en-tête-et-qui-pourraient-inspirer-d’érotiques-voir-autres-pensées-excitantes c’est selon. Son ton de voix oscille alors entre celui d’un homme des cavernes et celui d’un autre être vivant non-identifié, mais assurément avec poil. Toujours est-il que ma maison mal isolée me permet de suivre tous les détails sonores d’un match de hockey, le pointage, les punitions contre NOTRE équipe etc.
Je ne sais pas si les Canadiens feront les séries cette année ni si ils se rendront jusqu’à la coupe, mais malgré ma baisse d’enthousiasme face à la saison actuelle (baisse d’enthousiasme exactement proportionnelle à la baisse du taux d’alcool dans mon sang) une partie de ma vie est reliée à Latendresse-Koïvu-Huet-ou-Ti-coune-numéro-quelconque, l’espace d’un instant, comme ce soir. Ça me rassure quand même que les murs de ma chambre vibrent de la soudaine vitalité du frère Plamondon, François de son prénom.
Mon frère me permet donc d’être multifonctionnel, de pouvoir m’adonner à ce que j’aime le plus tout en suivant le match et pouvoir dire à la job demain : ctait-tu-pas-beau-le-match-hier ou bedon y-vont-tu-échanger-Huet-oui-ou-merde.
4 commentaires:
De quoi tu parles échanger Huet???
On prend un autre appel.
Beau but de Mike "gretzky" Komisarek en prolongation.
J'imagine que les murs de ta maison en tremblent encore.
Plus jamais je ne dirai de mots contre Huet : promis.
On a évité l'effondrement de près!!!
wouhahahahaha! excellent, cousine!
tu sais quoi? ton frère m'a également permis de faire dans le multi-tasking hier soir, car je devais travailler et, n'ayant pas de télé valable, et encore moins de câble qui y soit relié, j'ai pu suivre le déroulement du match en direct, via msn, commentaires de ton frérot en prime! il est digne de nos amis pierre et yvon, je te dis!
rachel-nouvellement-partisane-des-
canayens-eh-oui-qu'est-ce-que-
l'amour-et-un-amoureux-peuvent-
nous-faire-faire!
.oO
Moi j'dis... Cette soirée-là, j'louerai sûrement un film de sujet autre que "sport". Ou be-donc je serai en train de faire un RÉSUMÉ DE TEXTE, question de faire changement...
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