samedi 7 mars 2009

Once upon a time A’Shop

Jour 1 :

Aimer c’est aliénant. A’shop aussi. C’est ma première journée.

J’ai mis ma belle ra-noune en vieux coton mort pour l'occasion. J’ai pas eu le temps de me faire les jambes, mais paraît que c’est ça l’amour : L'Authenticité pi ben d’autres affaires.

Être ouvrière et pouvoir espérer pour la pause de 4h00 en sachant qu’au moins, elle va inévitablement arriver. On ne me contera pas d'histoire. Il y a toujours l'avantage que tout est ben clair : tu fais tes piles à l'équerre. Period.
Pas de faux espoirs. Que de valorisation.

En hommage au 3R [Recycler-Réutiliser-Récupérer] j’ai découpé les vieilles images de mon calendrier 83’. Des belles images de pillosité et de virilité sur ma machine : on s’évade comme on peut.

En plus, une nouvelle vie s’offre à moi: je vais pouvoir me faire dire par mon boss qu’on peut rester amis. Nice.

Je vais revenir chez moi, avoir des crottes sur le cœur pi faire chier tout le monde avec ça.

C’est fucking beau l’Amour.

Jour 2 :

A’ shop, entre deux machines, j’ai rencontré un gars: un poète qui dit.

Il m’a lu un poème dans cafétéria à l’heure du dîner, entre deux horoscopes pi les mots croisés.

C’était sur la merde. Ça dl’air de rien, mais c’est beau la merde.

But, it’s complicated.

Il me parlait de son amour déchu, conséquemment de ses malaises gastriques, de son deuil non-fait comme une trace de merde indélébile dans’ bol.

Il avait le piton collé et parlait d'elle sans arrêt - sa trace de merde persistante, collée ben dûr. Le monde avait beau lui dire de passer la brosse et que de toute façon il ne fallait pas s’en faire : « une de perdue dix de retrouvées ». Rien à faire. C'était que cette trace - cette merde - cette fille, il l'avait dans la peau.

Y’a finit son poème, j’avais la larme à l’œil, presque des effluves de furtifs jusqu’au nez.

Des gars romantiques ça court pu les rues.

C’est fucking beau l’Amour.

Jour 3 :

Fack comme j’étais en peine d’amour moi aussi, on a décidé de se marier en juillet.
Le principe du plaster.

Trente ans plus tard :

Ça lui arrive encore de m’appeler par le nom de son ex pendant l’Amour.

Comme quoi ça peut être long en revenir.

C’est fucking beau l’Amour. Les deuils non-faits aussi.
[Edit]
Le deuil ça fait tellement 1987.
Tsé, avant que je naisse.

2 commentaires:

Matthieu Gadrat a dit…

du vra michel tremblé ak du vra monde.

lache pas chix.

Shlou a dit…

AAAAAAAAAAAAAAAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA OK J'AI MÊME PAS LE VOCABULAIRE POUR DIRE COMBIEN C'EST SSSSTRONG!

FFFFORT!